Langoustes ou langoustines, quelles sont leurs différences ? Produits de la mer que beaucoup considèrent comme les plus hauts de gamme offerts par le monde animal, tant sur terre que dans les mers. Les langoustes et langoustines n’ont pas fini de nous surprendre. Une grande majorité de personnes ont des idées fausses ancrées sur elles. Par exemple le fait de penser fermement que la langoustine est simplement une jeune langouste n’ayant pas encore atteint l’âge adulte. Ces deux crustacés marins sont pourtant différents à bien des égards.
Quelles différences ? Afin de vous aider à comprendre plus en profondeur toutes les différences entre la langouste et la langoustine, nous regroupons ci-dessous toutes les spécificités et disparités de ces deux mastodontes de la gastronomie française.
Langouste ou langoustine : deux crustacés d’espèces identiques mais différentes
En premier lieu, sachez que les langoustes et les langoustines, comme le homard d’ailleurs, appartiennent à la famille des décapodes. Espèce de crustacés dont il est possible de trouver des adhérents dans chaque mer et océan du monde. Néanmoins, la famille des décapodes regroupe en son sein plusieurs espèces sous-jacentes. Deux d’entre-elles étant les Nephropidae et les Palinuridae.
La langouste, avec le homard, fait partie de la famille des Nephropidae. La langoustine, quant à elle, appartient à la famille des Palinuridae. D’ailleurs et pour la langouste, ce regroupement en une seule et même famille avec le homard est responsable d’une fausse idée selon laquelle la langouste est la femelle du homard. Cela ne saurait être plus faux !
Des lieux de pêche différents
Espèces différentes oblige, les langoustines et les langoustes n’ont pas le même habitat de prédilection. Il ne se pêchent pas non plus à la même période de l’année.
Vivant moins en profondeur que les langoustes, la langoustine se pêche dans la mer du Nord, en Méditerranée ou dans l’océan Atlantique Nord-Est. S’il est possible de la déguster tout au long de l’année, nous vous conseillons de la déguster entre avril et septembre, moments de l’année où sa chair est la plus délicate et savoureuse.
Les langoustes, à contrario, ne se pêchent pas de manière constante. Mais il est possible de les trouver dans chaque mer et océan que notre monde abrite. Bien que chaque espèce ne soit pas mondialement présente dans les 4 coins du monde. Sachez que l’espèce de langouste la plus consommée en France est la langouste rouge. Celle-ci se pêche majoritairement dans la mer Méditerranée, bien qu’il soit possible d’en trouver dans l’océan Atlantique, particulièrement en Angleterre et sur les bords du continent africain.
Une anatomie qui diffère
Bien que la langouste et le homard appartiennent à la même espèce, ce dernier a bizarrement plus de similitudes anatomiques avec la langoustine…
Comme lui, la langoustine se dote de deux pinces dont l’une est plus grosse que l’autre et sert à broyer ses proies. La seule différence notable entre les deux, est que la langoustine se pare de deux pattes à picots que le homard ne possède pas.
La langouste, enfin, ne possède pas de pinces mais une paire d’antennes. Beaucoup plus sociable que le homard ou la langoustine, ces dernières lui servent à repérer ses congénères pour se déplacer en groupe, ce qui est son habitude de chasse. Il est en effet très rare de trouver une langouste solitaire dans ces périodes, là où cela est un pré-requis pour le homard et la langoustine.
Une reproduction différente
Dans la lignée du paragraphe précédent, la langouste et la langoustine ne se reproduisent pas de la même façon. Cette dernière ayant un mode de reproduction par accouplement comme le homard.
La langouste, elle, se reproduit par le biais d’une fécondation externe. Des chercheurs ont d’ailleurs récemment réussi à recréer ce mode de reproduction en laboratoire. Véritable percée pour protéger l’existence de cette espèce dont la survie est menacée par la surpêche…
Des espèces en voie de disparition
A l’instar du homard, les langoustes et les langoustines sont des espèces de crustacés reconnues comme en danger d’extinction par les autorités internationales compétentes.
Cela s’explique en premier lieu par une forte pêche intensive. Présente depuis plusieurs décennies, elle satisfait la demande mondiale qui ne cesse de croître.
S’il est évident qu’il n’est pas facile pour les gourmets de se passer d’un tel délice, particulièrement au moment des fêtes, il est important de réfréner sa consommation à titre personnel. Seul moyen de protéger ces trois crustacés sur le long terme.